Diag-Déchets

Le polychlorure de vinyle :

Le polychlorure de vinyle (PVC) n’est pas considéré comme dangereux par lui-même à température ambiante. Cependant, une étude fondée sur l’expérimentation animale et une observation sur l’homme évoquent la possibilité de lésions granulomateuses pulmonaires par inhalation des poussières fines de polymère. De plus, le PVC peut contenir des teneurs faibles de monomères résiduels de chlorure de vinyle susceptible d’être libéré  au cours des traitements, manipulations et stockage à température ambiante et au cours de la première mise en œuvre à chaud. Le chlorure de vinyle est un produit gazeux très dangereux en raison notamment de ses propriétés cancérogènes : l’inhalation de vapeurs de chlorure de vinyle est susceptible de provoquer des lésions osseuses et angioneurotiques et d’induire certains cancers (angiosarcomes) notamment du foie. D’autres produits comme les charges, les solvants, les plastifiants intervenant dans les procédés de fabrication peuvent être nocifs pour la santé.

Le polyéthylène téréphtalate PET :

Le PET ne présente pas de risque toxicologique particulier à température ambiante à l’exception du danger dû aux poussières inertes lors de son usinage. Des adjuvants et stabilisant lors de la fabrication de certains plastiques de qualités spéciales peuvent représenter un risque lors de leur incorporation ou l’usinage comme des fibres de verre, le graphite, l’oxyde d’antimoine, … Lors du chauffage des dégagement d’aldéhydes irritants, d’hydrocarbures ou d’ignifugeants bromés peuvent être source d’intoxications.

L’oxyde de magnésium :

Plusieurs études chez des travailleurs exposés de façon chronique aux poussières d’oxyde de magnésium ont rapporté une forme atténuée de la fièvre des fondeurs (toux, fièvre, sentiment d’oppression de la poitrine et hausse du compte leucocytaire dans le sang). Les poussières inhalées peuvent irriter les membranes muqueuses ou la région respiratoire supérieure. [9] [10]

Le carbure de silicium non fibreux :

En milieu de travail, les poussières de carbure de silicium à la suite de l’inhalation se déposent dans les voies respiratoires et peuvent causer l’irritation de celles-ci. Selon des études les particules de carbure de silicium n’ont pas d’autre effet que celui lié à la surcharge pulmonaire. [11]

Le talc :

Les expositions au talc par inhalation peuvent causer des effets non cancérigènes sur les poumons, par exemple, une inflammation, une altération de la fonction pulmonaire ou une fibrose. De plus un lien entre l’utilisation génitale du talc et le cancer des ovaires à été caractérisé par certaines études. [12] [13]

Le tantale :

Le tantale peut être nocif par inhalation, ingestion ou voie cutanée en causant des irritations de l’œil et de la peau. Les poussières de tantale peuvent irriter les muqueuses des membranes et la région respiratoire supérieure en diminuant le volume expiratoire maximal des sujets exposés. [14]

Le dioxyde de titane :

L’exposition par voie respiratoire du dioxyde de titane peut entrainer une surcharge pulmonaire et conduire à une réaction inflammatoire à l’origine de lésions prolifératives. Des études ont démontré que le dioxyde de titane inhalé peut induire des tumeurs malignes chez le rat. [15]

L’Union européenne a classé le TiO2 sous forme de poudre comme substance cancérigène présumée (catégorie 2) par inhalation.  En effet le dioxyde de titane (TiO2) sous la forme d’une poudre contenant 1 % ou plus de particules d’un diamètre ≤ 10 μm est classé cancérogène de catégorie 2 par inhalation. Une VLEP est recommandé pour le dioxyde de titane sous forme de nanoparticules VLEP-8H de 0,80 µg/m3. [16]


[9] National Toxicology Programm, Summary of data for chemical selection: Magnesium oxide (1309-48-4). (2001).

[10] Health Council of Netherland, Magnesium oxide (fume) (CAS No: 1309-48-4). Health-based Reassessment of Administrative Occupational Exposure Limits. The Hague : Health Council of the Netherlands. (2004). 2000/15OSH/123.

[11] Bruch J, Rehn B, Song H, et al. Toxicological investigations on silicon carbide. 1. Inhalation studies. Br J Ind Med 1993;50:797e806.

[12] Berge W, Mundt K, Luu H, Boffetta P. 2018. Genital use of talc and risk of ovarian cancer: a meta-analysis. Eur J Cancer Prev. 27(3):248-257.

[13] Chang CJ, Tu YK, Chen PC, and Yang HY. 2017. Occupational exposure to talc increases the risk of lung cancer: A meta-analysis of occupational cohort studies. Can Respir J. 2017:1-12. 

[14] Smith P, Stitik F, Smith J, Rosenthal R, Menkes H. Tantalum inhalation and airway responses. Thorax. 1979 Aug;34(4):486-92. doi: 10.1136/thx.34.4.486. PMID: 505345; PMCID: PMC471102.

[15] Bermudez E, Mangum JB, Wong BA, Asguarian B, et al. – Pulmonary responses of mice, rats and hamsters to subchronic inhalation of ultrafine titanium dioxide particles. Toxicol Sci 2004 ; 77 : 347-357.

[16] Le dioxyde de titane sous forme nanométrique (TiO -NP, P25) – Avis de l’Anses, rapport d’expertise collective n°. 2019-SA-0109 « nTiO2 OEL », mai 2020 (https://www.anses.fr/fr).

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